Et si vous pouviez être accompagnée dans les prémices de votre projet entrepreneurial, recevoir une formation unique en Bretagne en intégrant un groupe de femmes créatives et motivées ? C’est ce que vous propose Entreprendre Au Féminin Bretagne…
Volontaire en Service Civique à EAFB, j’ai intégré l’une des promotions Émergence d’Entrepreneure dès mon arrivée dans l’association, en automne 2020. Cette formation, traditionnellement constituée de onze journées réparties sur six à onze semaines, vise à lever les principaux freins et obstacles que rencontrent les femmes lorsqu’elles souhaitent lancer leur entreprise. Si davantage d’informations sont disponibles à ce sujet sur notre page dédiée, c’est une véritable plongée au cœur d’Émergence à laquelle je vous invite aujourd’hui. Que vivent réellement les participantes à cette formation ?
Comme un jour de rentrée…
Je pousse la porte de l’espace de coworking lamballais l’ECHO’Système, qui a ouvert il y a moins d’un mois dans des circonstances sanitaires un peu particulières. Je laisse cependant toute trace d’anxiété ou d’appréhension sur le palier en découvrant le large sourire de Josette Vivier, la chargée de mission EAFB responsable d’Émergence dans les Côtes d’Armor.
La majorité des participantes sont déjà arrivées lorsque je m’installe à ma table, sur laquelle m’attend l’épais livret qui m’accompagnera tout au long de la formation, et au-delà ! Les autres femmes présentes font montre d’enthousiasme et engagent d’elles-mêmes la conversation pour faire connaissance – le soleil contribue certainement à cette ambiance conviviale.
Josette lance officiellement la promotion costarmoricaine d’automne 2020 avec une présentation claire et prometteuse des sept semaines à venir, dont l’organisation s’est vue perturbée par l’épidémie de Covid-19. Les journées de formation se sont par exemple transformées en demi-journées auxquelles s’ajoutent des temps de préparation personnelle, permettant ainsi de constituer deux groupes de huit personnes et de faciliter les échanges.
L’accueil chaleureux de la chargée de mission ne nous empêche pas d’établir une poignée de règles afin que tout se déroule au mieux… mais il s’agit de règles positives ! Bienveillance, confidentialité, contribution au groupe, écoute attentive, etc. (voir ci-contre).
Le cadre est posé au cours de cet après-midi qui sera finalement le seul passé en présence les unes des autres, le reste de la formation basculant en visioconférence pour assurer la sécurité de toutes.
Huit femmes, huit pistes entrepreneuriales
Comme l’atteste le premier tour de table au cours duquel nous nous présentons, chacune des huit participantes est arrivée avec ses envies, ses espoirs, son parcours, ses questions et ses doutes. Autant de femmes, autant de projets parvenus à divers stades de développement.
Certaines n’en sont qu’à l’idée, une petite graine nichée dans leur esprit qui requiert eau et patience pour continuer à germer. D’autres ont déjà immatriculé leur entreprise, de jeunes pousses apparaissent et prennent une belle teinte de chlorophylle, mais ont encore besoin de lumière et d’attention pour s’épanouir.
Les échanges, fluides, se déroulent dans un grand respect mutuel. Bien que les personnes présentes soient implantées sur un territoire économique certes dynamique mais relativement restreint, toute crainte quant à de potentielles rivalités s’efface rapidement.
Les organisatrices veillent tout d’abord à composer des groupes de formation variés avec des femmes aux activités bien distinctes, mais qui partagent des points communs donnant lieu à des discussions animées.
De plus, il devient vite évident que nous sommes toutes motivées par l’envie de nous entraider, d’enrichir l’ensemble du groupe de nos interventions. Les idées fusent parfois si vite que je n’arrive pas à saisir les miennes au vol, à rebondir, tant les échanges sont vifs !
Le ton est donné : l’objectif est de mettre nos expériences en commun afin qu’elles servent au plus grand nombre, dans une atmosphère de confiance qui ne fera que se renforcer au fil de la formation.
Un espace à nous
Je suis impressionnée par les liens que nous avons réussi à tisser en seulement onze après-midi, et à distance ! Une belle dynamique de groupe s’est instaurée, notamment grâce aux formatrices qui encouragent les échanges à la fois lors des séances et entre chaque demi-journée.
La formation permet à chacune de présenter son projet aux sept autres femmes, mais aussi d’en discuter en groupes réduits si l’exercice s’y prête. Nous travaillons par exemple à deux dans le cadre du module sur l’histoire de vie, qui propose aux participantes de revenir sur leur parcours pour identifier les racines de leur projet, pour renforcer l’adéquation entre ce dernier et la personne qu’elles sont aujourd’hui.
Si l’approche psychosociale d’EAFB est l’un des points forts de cette formation, qui envisage la femme dans sa globalité, il faut avouer qu’être en binôme ou en petit comité permet de se livrer plus facilement lorsqu’il est question du vécu personnel.
Cela dit, Émergence puise dans le pouvoir du collectif quelle que soit la taille du groupe, en créant un ou des espaces d’échange qui n’appartiennent qu’à nous. Nous éclaircissons ensemble les points qui restent dans l’ombre quand nous sommes seules, nous trouvons à plusieurs des solutions aux problèmes qui se posent à (presque) toutes.
De l’importance du collectif
Nous partageons ainsi nos interrogations, nos peurs, et nous appuyons sur les conseils des unes et des autres pour lever les freins qui nous empêchent d’avancer individuellement. Des échanges bien souvent révélateurs et sources de soulagement.
Oui, j’ai parfois du mal à équilibrer mes différentes sphères de vie et à m’organiser.
Non, je ne suis pas la seule à avoir besoin d’aide pour initier mon modèle économique.
Oui, je peine à annoncer le prix des produits et/ou des services que je compte proposer.
Et non, le syndrome de l’imposteur (de l’impostrice !) n’est jamais loin – expression qui semble galvaudée tant on l’entend, mais qui correspond bien au ressenti de nombreuses entrepreneures et porteuses de projet.
Les participantes se surprennent parfois elles-mêmes. Verbaliser son parcours, son projet et ses limites peut amener sur des terrains inattendus ; entendre ses propos reformulés peut apporter un nouvel éclairage sur des facettes de soi que l’on pensait connaître.
Les différentes formatrices, expertes dans leur domaine, apportent en parallèle des outils concrets pour développer son projet et concrétiser ses rêves sans quitter la réalité des yeux. Méthodes de gestion du temps, enquêtes de terrain, plans d’action commerciale, de financement et de trésorerie, etc., autant de ressources pour se préparer au mieux à la vie entrepreneuriale.
Des journées de formation bien remplies
Le bilan est souvent unanime à l’issue des après-midi de formation. Nous sommes motivées et pleines de gratitude pour nos échanges, mais aussi quelque peu fatiguées, voire assaillies de questions – et ce malgré des progrès et une maturation des projets évidents.
Le programme s’est même achevé sur trois séances intenses rassemblant les deux demi-groupes de la promotion ; soit seize femmes qui ont ainsi pu faire connaissance, rencontrer les partenaires d’EAFB et faire le plein d’informations sur les statuts juridiques, les financements et l’accompagnement dont elles peuvent bénéficier.
Émergence d’Entrepreneure : une belle aventure loin d’être de tout repos ! Il faut faire face à ses craintes, à ses incertitudes, et s’investir en dehors des demi-journées organisées par l’association pour en tirer pleinement parti.
La création d’entreprise est un véritable « cheminement », comme le rappelle la chargée de mission Félicie Louf. EAFB apporte des clés aux femmes qu’elle forme et accompagne, mais chacune d’entre elles doit s’en saisir pour déverrouiller les barrières qui l’entravent.
Cela demande un investissement personnel parfois délicat à concilier avec sa vie de femme, d’artiste, de bénévole, de conjointe, de mère, de sportive, de salariée… tout ce qui fait notre quotidien et auquel vient se joindre le projet entrepreneurial.
Le jeu en vaut cependant la chandelle : d’après une enquête d’Initiative France, « la grande majorité des entrepreneur[·e·]s ne regrettent pas l’aventure de la création d’entreprise », même en contexte de crise sanitaire. Selon une étude menée pour Vistaprint, les entrepreneur·e·s seraient même particulièrement heureux·se·s au travail !
Alors, ne serait-ce pas le moment de faire émerger vos plus belles idées ?
N’hésitez pas à solliciter un entretien de positionnement avec une chargée de mission Entreprendre Au Féminin Bretagne, qui saura vous guider dans votre projet entrepreneurial. Il s’agit de la première étape avant de pouvoir poser votre candidature pour la formation si tel est votre souhait.
Par Aurélie Connan
Sources :
Initiative France (2021) Survivre avant de rebondir. Les entrepreneurs dans la crise. Paris : Initiative France, p. 8. Disponible sur: https://www.initiative-france.fr/components/com_main/documents/syntheseenqueteif-entrepreneurs-crisecovid_19012021.pdf [Consulté le 11 avril 2021].
Vistaprint (étude menée par OnePoll) (env. 2018) Étude : Les entrepreneurs sont-ils plus heureux que les employés ? Venlo : Vistaprint. Disponible sur : https://www.vistaprint.fr/hub/etude-bonheur-entrepreneur [Consulté le 11 avril 2021].
Source de l’illustration 1 : Visuel (montage) réalisé par Connan, A. et Thomas, F. (2021) Immersion au cœur de la formation Émergence d’Entrepreneure [Illustration].
Source des illustrations 3 et 4 : RoadLight (2020) Bureau à distance travail [Illustration]. Pixabay. Disponible sur : https://pixabay.com/fr/illustrations/bureau-%C3%A0-distance-travail-5491790/ [Consulté le 11 avril 2021].